27 Mars 2015
l y en a assez du politiquement ou «marketingnement» correct : on lit partout que les Français se découvrent une âme de jardinier, que les jardineries sont de plus en plus fréquentées, que tout le monde souhaite cultiver son bout de jardin pour le plaisir de voir pousser ses propres légumes1.
Bien entendu il y a du vrai dans tout cela, mais pas que.
Pour certains, un véritable plaisir, mais pour d’autres une nécessité car disons le une fois de plus : les prix des fruits et légumes ont augmenté, sans pour autant que les maraîchers ne s’enrichissent.
Alors même si certaines enseignes font des efforts avec les barquettes de légumes moins chères ou les fruits moches, il n’est pas aisé pour tous d’en acheter et il faut bien l’admettre : il est terminé le temps ou l’on dînait d’une soupe maison, d’un bout de fromage et d’un fruit.
La vie professionnelle a changé, le consommateur a évolué, tout comme ses habitudes alimentaires : on ne prépare plus la soupe le soir, on opte pour le plat micro-ondable.
Comme il est impossible de revenir en arrière, on verra bientôt plus de propriétés entourées de potagers que de vertes pelouses. Quant aux jolies poulettes décoratives qui gambadent dans les genêts odorants actuellement, elles pourraient d’ici peu flirter avec un bouquet garni !
Enfin s’il est aisé de devenir jardinier, tueur de poules risque de l’être un peu moins.
1. 40% des panélistes Kantar Worldpanel cultivent leurs légumes.
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